Le morceau qui traverse mon esprit cette semaine est une ballade JAZZ FUNK pure.... avec Instru à la fin, c'est divin...
Le groupe Cortex
l'album "TROUPEAU BLEU", le titre "la rue"
Label : Les Disques Esperances !!! très rare.........
Année : 1975, impréssionant pour l'année. Une avance sonore fénoménale !!! un chef d’œuvre à mon oreille...
Album mythique malheureusement introuvable dans son édition originale
( un peu moins de 7000 exemplaires vendus à l’époque de sa sortie ! ),
Troupeau Bleu est une œuvre majeure de jazz funk que Cortex enregistra
en 2 jours de juillet 1975 au studio Damiens à Boulogne ,
avec l’ingénieur du son Guy Boyer , célèbre pianiste français ,
un des premiers musiciens à emmener un Moog 3P ( essentiel au son de « Troupeau Bleu » )
en séances dans tous les studios de Paris, qui travailla avec un autre groupe mythique français ,
« Les Masques » , et qui signa une reprise française de "Pop Corn"
par le groupe de requins de studio baptisé "Anarchic System" . Au niveau sonore,
les prises de « Troupeau Bleu » sont d’une telle qualité qu’on a du mal à croire qu’elles datent d’il y a 30 ans.
Extrait : "La rue"
Composé intégralement par le claviériste génial Alain Mion, fondateur du groupe,
cet album est un concentré des différentes influences de ce pianiste de jazz surdoué.
Il regorge de purs morceaux de jazz funk , voir jazz rock ,
embellis par les performances vocales de Mireille Dalbray,
la chanteuse du groupe au timbre très particulier ,
sur des textes influencés par Michel Legrand ( un de mes autres artistes préférés … ) .
Les deux autres co-leader du groupe sont le batteur Alain Gandolfi
et le bassiste Jean Grevet qui forment une parfaite alchimie en faisant groover ,
accompagnés par des musiciens réunis pour l’occasion des titres comme " Madbass " ( le duo batterie-saxo est irrésistible ! )
ou " 8 octobre 1971 " ( les 30 dernières secondes … terribles ) . Plus jazz et moins funkque Ice ( ou The Lafayette Afro-Rock Band ) ,
Cortex saura tout de même ravir les fans du Herbie Hancock ( époque « Secrets » ) et de Roy Ayers .
Pour l’anecdote , on y entend aussi une ré-interprétation jazzy du traditionnel
"Colchiques Dans Les Prés" et un titre inspiré par la musique brésilienne , "L’Enfant Samba" ,
au tempo chaloupé qui saura égayer vos sessions estivales ... Bertrand Burgalat a du écouter et réécouter cet album …
N’hésitez pas une seconde ! Il est réédité sur l’excellent label Pulp Flavor
Un autre titre à écouter, suivez le lien et laissez vous emporter........... Sublime ligne de BASS...
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=62398921
TEXTE de ALAIN MION pendant les enregistrements :
"Nous étions fatigués de toujours être limités dans le temps pour nos enregistrements.
J’avais acheté une grande ferme dans un super vieux hameau à côté de Seine Port en Seine et Marne (Michèle Torr était une voisine) et nous avons décidé d’y monter notre propre studio d’enregistrement. On a acheté le Scully 8 pistes de David Christie et une console Plus Trente, des enceintes JBL et Alain Gandolfi a fabriqué tout un tas de périphériques. On mixait sur Revox.
C’est là que nous avons enregistré les « Inédits », entre 2 commandes pour la pub ou pour les radios (c’est nous qui avions réalisé les indicatifs de Melun FM, une des premières locales de Radio France).
On écoutait de plus en plus la Soul jazzy américaine ( Earth Wind and Fire, Benson et Al Jarreau - que j’ai eu le plaisir de rencontrer plus tard sur un plateau TV avec Djavan) et aussi des groupes alors inconnus ici comme Parliament, Gap Band ou Graham Central Station.
Nous avons travaillé principalement à deux, sur ces enregistrements : je faisais toutes les voix, les claviers et les basses et Alain Gandolfi faisait les batteries et se chargeait de l’enregistrement.
J’en ai écrit toutes les musiques, les paroles et les arrangements pour lesquels j’ai utilisé mon Fender Rhodes bien sûr, le CP 70, un piano acoustique, un Solina String Ensemble (Arp), un Prophet, les Moog Prodigy et Micro, un Korg 700 S, un Clavinet D6 et un Elka.
Alain Gandolfi jouait sur une batterie « Orange ».
En 1982, Alain Gandolfi et moi avons décidé de nous séparer professionnellement : lui était de plus en plus intéressé par la prise de son et le son en général, et moi je pensais qu’il me fallait tourner une page, abandonner le Fender Rhodes pour revenir à ma première passion, le piano acoustique.
C’est en 1983 que j’ai recommencé une nouvelle carrière sous mon nom avec l’album Pheno-Men. Ensuite je suis parti aux USA puis j’ai joué sur différentes scènes dans le monde entier."
Alain Mions
En mai 2006 sortira un album inedit du groupe comprenant 12 titres...... Surveillez les BACS, et le premier préviens l'autre...
Sinon, dimanche soir prochain, une diffusion à la radio d'un titre de l'album......... FUNKY SESSIONS, 21h-23h RMS WEB RADIO !!!
Vos commentaires sur cet extrait m'intérèsse, oreille similaires, ne pas s'abstenir...........